ESCRIME et DANSE
Ballet de Cape et d’épée « Le rêve de D’Artagnan »
d’après le roman
d’Alexandre Dumas
Ballet mêlant danse classique et escrime artistique
adapté aux techniques des deux disciplines.
Scènes de danse et Combats d’escrime
Production :
Compagnie Ballets Ethery Pagava et Escrime Cascade
Chorégraphies de danse : Ethery Pagava
Chorégraphies d’escrime : Frédéric Trin
d’après les passes d’armes de Bob Heddle-Roboth
à Issy-les-Moulineaux 92130
Réglage de duels d’escrime artistique:
– Chorégraphies mouvements d’ensemble d’escrime,
– Création d’actions d’escrime adaptées à la danse,
– Harmonisation des mouvements,
– Formation des danseurs à l’escrime.
- Répétitions des scènes d’escrime artistique,
- Sécurisation de l’utilisation des armes blanches,
- Gestion des accessoires, épées et dagues,
- Mise en sécurité des danseurs escrimeurs,
- Armes de spectacle neutralisées et sécurisées.
La danse et l’escrime:
Deux arts complémentaires ?
La danse un art corporel :
La danse est une activité physique artistique, sportive, culturelle ou ludique. C’est l’exécution de mouvements corporels au rythme du son d’une musique instrumentale ou d’une mélodie vocale, et permettant d’exprimer des émotions, des idées, des sentiments ou toutes autres notions de représentations diverses. La danse peut-être folklorique, religieuse, récréative, compétitive, martiale, rituelle, sociale… De tous temps l’être humain a dansé pour diverses raisons, le monde animal danse aussi, mais lui essentiellement pendant les périodes de reproduction . Les premières techniques de danse auraient commencé à apparaître en 4000 av J.C et le verbe « Danser » serait apparu au XII ème siècle en Europe.
L’escrime un art militaire :
L’escrime est considéré comme « l’art des armes », le nom Escrime dériverait du mot « Carma » en Sanscrit qui signifierait « l’art de se défendre ». Les premières écoles d’armes auraient été créées en Assyrie en 2200 av J.C, mais les découvertes archéologiques supposent aussi que les Chinois apprenaient l’art des armes en 2700 av J.C, notamment celui du sabre.
Dans l’Égypte Antique, en 3000 av J.C, les armées des Rois s’entraînaient collectivement avec des armes de bronze.
En Europe, trois grandes écoles ont influencé l’escrime à travers les siècles ; Française, Italienne et Hongroise. Les premiers traités sur l’escrime qui nous sont parvenus dans cette partie du monde remontent essentiellement de la Germanie médiévale.
L’escrime et la danse :
La danse et l’escrime sont deux disciplines intimement liées au fil des siècles et de l’histoire de l’humanité. A partir de la Renaissance, des traités apparaissent abordant ces deux arts corporels en les combinant dans un même ouvrage. Certains traités transcrivent «les arts de la guerre, de l’escrime et de la danse» mettant l’accent sur l’importance des gestes, du rythme et de la coordination inspirés de la danse. Beaucoup de similitudes fondamentales existent entre ces deux pratiques, que ça soit au niveau de la position des pieds, des jambes ou des mains, mais aussi au niveau de la forme de corps et de la stature. Elles ont aussi plusieurs terminologies en commun, par exemple; battement, coupé, dégagé, brisé, enveloppé, contre-temps, en-dehors, en-dedans…
Escrime et danse au 17 ème siècle:
Au XVIIe siècle, l’escrime et la danse faisaient partie intégrante de l’ensemble des arts et sciences enseignés aux enfants de la noblesse de cette époque et étaient pratiquées par les gentilshommes tout le long de leur existence. Sous Louis XIV, les officiers militaires suivaient des cours de danse pour améliorer leur adresse et leur grâce afin de briller en société dans les bals mondains.
La grâce et l’élégance du geste étaient essentielles dans cet art de vivre, les actions et mouvements des escrimeurs de salles d’armes s’apparentaient à des chorégraphies de danse, notamment dans de nombreux «saluts aux armes» qui n’étaient, en fait, que des chorégraphies d’enchaînements d’actions et de déplacements d’escrime. D’ailleurs les salles d’arme des maîtres d’escrime étaient souvent les mêmes que celles des maîtres de danse .
Les danses guerrières :
Les danses guerrières existent depuis toujours dans la plupart des peuplades à travers le monde que ce soit au niveau du temps ou de l’espace terrestre. Elles caractérisaient plutôt les communautés tribales, mais elles ont laissé leurs traces durablement dans les sociétés qui les ont succédé. Elles pouvaient être initiatiques, préparatrices, honorifiques ou commémoratives. On suppose que les civilisation paléolithiques dansaient déjà dans les grottes en s’exerçant à la chasse en envoyant leurs lances sur des cibles iconographiques représentant des animaux peints sur des parois rocheuses. Certaines danses à travers les siècles, souvent portées par des chants rythmés, étaient exécutées à mains nues, avec des bâtons, des haches, des épées, des boucliers ou toutes autres armes et objets divers…Elles servaient en général, et souvent dans un état d’exaltation proche de la transe, à se donner du courage pour affronter l’ennemi avant la bataille, mais aussi pour prouver sa force, son agilité, son habilité, sa dextérité…
Les Grecs antiques (danse Pyrrhique), les Celtes d’Europe (danse des glaives et des boucliers), les Vikings Nordiques (danse du sabre et des cornes sacrées), les Cosaques de Russie (danse Kalachnikov) avaient des danses de guerre. Les plus connues de ces danses sont évidemment la danse du Pow-wow des indiens d’Amérique, la Capoeira des Brésiliens, la Reggada des marocains, la Todolella des espagnols, la danse Chhau de l’Inde, l’Hote’a des Tahitiens et Polynésiens, la danse des Samouraïs Kenbu au sabre du japon.. La liste est longue est variée.
Les danses des épées :
Les danses guerrières qui nous sont parvenues sont souvent des danses pratiquées avec des armes blanches, en l’occurrence avec des épées. La plus renommée est la «Danse des Bouffons» (ou Danse de l’épée), car traitée et développée en 1589 par Thoinot Arbeau dans son ouvrage «L’Orchesographie et traicté en forme de dialogue par lequel toutes personnes peuvent facilement apprendre & practiquer l’honneste exercice des dances». Cette danse moyenâgeuse est décrite en six passages d’actions d’escrime alternés par des Rondes et pratiquée par groupes de quatre danseurs munis d’épée et de bouclier. Une polémique existe sur le fait que cette danse ne serait pas guerrière mais juste théâtrale et initiatique.
Parmi les danses utilisant des épées, on peut citer pêle-mêle ; les différentes « Sword Dance » d’Écosse (entre autres, la Ghillie Callum avec un seul danseur), la « Kilic Kalkan » (ou Danse du Sabre) de Turquie, le « Bacchu-Ber » (danse poignées et pointes) de France, dans le même style l’Ezpata-Dantza d’Espagne…Nous pourrions en citer des centaines d’autres à travers le monde ; en Afrique, en Asie, en Amérique du Sud, en Océanie. Dans tous les coins du Monde, de tous temps et de toutes époques les danses avec des armes étaient présentes dans les communautés diverses et variées.