Robert Heddle-Roboth dit « BOB » (1925-2013) était professeur d’éducation physique et maître d’armes, directeur des sports de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Il a enseigné la gestuelle des armes à « l’Ecole de la Rue Blanche » à l’ENSATT, à « l’Ecole Internationale du Mimodrame » de Marcel Marceau, au « Carré Sylvia Monfort », au Théâtre National de Chaillot « Ecole Savary » et à l’Académie Internationale des Arts du Spectacle » de Carlo Boso. Consultant du « Centre International de Formation Théâtrale de Venise » et membre du « Laboratoire International de Commédia Dell’Arte », il a réglé des chorégraphies duellistes de nombreux spectacles en France et à l’étranger. Pendant douze ans, il a assuré les fonctions de secrétaire général de l’Académie d’Armes de France (AAF) aux cotés des maîtres Michel Pécheux et Pierre Lacaze. La Fédération Française d’Escrime et l’AAF lui ont décerné le titre d’Expert d’Honneur d’Escrime Artistique et Théâtrale. Son plus célèbre disciple, le mime Marcel Marceau, disait de lui: « il est à lui seul, les Trois Mousquetaires. »
Maître d’armes, Directeur des sports de la Cité Universitaire de Paris
Vidéos de Bob Heddle-Roboth
L’escrime selon Bob Heddle-Roboth
« Elle donne le sens de l’élégance, de la précision, du rythme. Il faut savoir garder ses distances, mesurer l’espace, avoir le sens de la riposte, de l’esquive. Il faut frapper avec la vitesse de la foudre et la légèreté de l’oiseau. L’escrime donne à l’élève le sens du tempo théâtral.»
Source : Hommage de la Fédération Française d’Escrime
Jean-Michel Oprendek – Fédération Française d’Escrime
Le maître Heddle-Roboth, était avant tout un sportif, intelligent, intuitif et doué comme il se doit quand le talent est confirmé. Au confluent de deux cultures, avec une mère française et un père sénégalais qui était un magnifique athlète, un excellent nageur, conséquence certainement, maître d’escrime, Bob le fut aussi en natation et c’est tout naturellement aussi qu’il devint professeur d’EPS, aboutissement logique de cette somme de qualités. Mais c’est en devenant maître d’armes qu’il trouvera sa voie et que s’y engageant il ne la quittera plus. Toutes celles et tout ceux qui l’ont côtoyé, toutes les générations d’entraîneurs, tireurs et dirigeants qui sont la composante de notre fédération qui ont travaillé avec lui, n’ont jamais pu l’imaginer autrement qu’en un personnage fait pour l’escrime, relevant à quel point l’escrime était faite pour lui. C’est l’histoire d’une rencontre. Bob, nous l’appelions tous ainsi, de ce prénom d’artiste prémonitoire qui n’appartenait qu’à lui, est né à Paris mais déjà son début de carrière sera singulier car nanti de son diplôme, Il exercera 10 ans à la salle d’armes d’Oran en Algérie, et en reviendra en 1962, avènement de l’indépendance du pays. On le retrouvera alors à Hambourg, en Allemagne, deux ans durant puis, il entamera ce parcours d’excellence parisien que furent les salles Gardère et Lacaze, le PUC et l’ACBB, où il sera le Maître du sabre avec pour notamment l’international et champion Philippe Béna et un certain François Costa chez lequel il avait repéré d’exceptionnelles qualités, et le sujet l’avait marqué. Mais il fut aussi un maître d’épée, ayant eu à son plastron les internationaux confirmés que furent Alain Varille, Jean-Jacques Béna, Bertrand Caraès, Alain Siegel et Daniel Levavasseur, partageant ces élèves avec le maître Claude Barbier. Mais citer tous les élèves de renom qu’il a eus dans ces clubs, tel l’international de fleuret Jean-Marie Safra au PUC, serait vraiment trop long ici. Il nous suffit de savoir qu’entraîneur au mode particulier, il était dynamique, incisif, caustique, excessif, il donnait ce qu’il avait en lui sans réserve. C’était un pédagogue atypique mais un homme de convictions. En ces différents clubs, Bob a été le colistier des ténors de la profession que furent les maîtres Gardère, Lacaze, Pécheux, fort apprécié de la référence inégalée que fut le grand Maître Cléry. C’est également au contact d’entraîneurs réputés tels que les maîtres Jean Cottard et Jimmy Gaillard, qu’auprès de tous ces confrères charismatiques il su recevoir le meilleur d’eux-mêmes et le restituer. Avec son style que nul n’aurait pu contenir, avec sa personnalité attachante, l’ensemble le disputait alors à une certaine austérité issue de cette rigueur traditionnelle attachée à l’escrime classique : avec lui, l’escrime se pratiquait dans la gaieté. Au-delà du maître authentique, de l’empreinte pédagogique qu’incontestablement il apportait, Bob était un joyeux. Bob a également été longtemps le Secrétaire Général de l’Académie d’Armes de France, l’Association historique des Maîtres d’armes. A ce poste de dirigeant associatif, attaché à l’enseignement dans les Ecoles magistrales et au respect de la profession, il défendait avec la plus grande énergie, âprement et sans jamais céder, les collègues en difficulté et à ce stade je ne saurais oublier que je suis certainement celui qui peut le plus en attester. Chez lui l’amitié n’était pas un vain mot et lorsqu’il se battait pour une juste cause, il était intraitable, il était courageux. Conjointement à ces clubs il aura également enseigné au célèbre Lycée Chaptal où il eut des élèves étudiants auxquels la pratique de l’escrime fut le trait d’union idéal entre l’intellect et le physique, ces deux entités que la jeunesse se doit de développer et je sais que l’un de ses anciens et brillants élèves qui atteindra à la plus haute responsabilité dans notre sport, présent ici, en parlera, comme du rôle qu’il tînt auprès du Président de la FIE dont il avait l’oreille et la confiance. Dans ce cheminement où identifier un ordre d’importance est impossible, une période aura aussi beaucoup compté dans son parcours professionnel et c’est celle où il fut le Directeur Sportif de la Cité Internationale Universitaire de Paris. Fort de sa créativité et de sa vision, il fera de ce département un pôle dynamique, par l’effet d’une pratique de l’escrime artistique attirante, ainsi que par l’adaptation et la souplesse avec lesquelles il gérait les activités sportives dont il avait la charge et bien qu’hostile à toute hiérarchie, il devait en rendre des comptes. A ce stade de la carrière de Bob, dans ce village du monde composé d’îlots de maisons où la culture de chacun est apparente au fronton de chaque bâtiment, cette responsabilité ne fut pas une mince affaire. Il sut l’assumer : dans le périmètre de ce domaine vibrionnant où résident et se croisent le temps de leurs études à Paris, les étudiants de maints de pays, Bob sut les accueillir et en cela leur faire aimer la France. Omniprésent dans le paysage escrime que j’appellerai moderne et classique, on aurait pu penser qu’il s’en tiendrait là. Loin s’en faut, parallèlement d’abord puis définitivement, Bob passera en fait 25 ans à enseigner l’escrime artistique qui fut une révélation pour lui, rejoignant en cela l’orientation de son ami et confrère, le célèbre maître Claude Carliez. Mais c’est avec les maîtres Promard et Gavino, ses fidèles compères, qu’il fera ponctuellement équipe. Il excellera dans ce qu’est cet art au sens propre du terme. Il se forgera une réputation dans le monde du spectacle, apprécié de célébrités telles que Sylvia Montfort, Jérôme Savary, Robert Hossein, et surtout le mime Marceau son grand ami et son complice qui lui manifestait une visible admiration pour ce qu’il faisait et la façon dont il le faisait et ils ont beaucoup travaillé ensemble. C’est un fait reconnu qu’en cet enseignement spécifique Bob avait une pédagogie particulière, une gestuelle innée et des attitudes expressives où l’harmonie de ces duels qui exigent d’être réglés comme des ballets, devait être maîtrisée mais avoir du rythme, un sens et une âme au fond de chaque scénario. Exigeant, il était souvent décapant, ainsi légions sont les élèves qui ont alors profité des dispositions et de la personnalité de ce maître hors normes, savoir par exemple que dans ses cours, tous portaient un T-shirt noir sur lequel était imprimé cette déclaration devenue légendaire dans sa sphère : « Bob, une autre escrime. » Mais il faut savoir aussi qu’après les JO de Londres, entre autres, il était capable de parler de l’escrime de compétition avec un regard acéré, avec colère et avec ferveur, capable de cette vive émotion qui est celle des amoureux de toutes les escrimes, concerné, capable d’emportement. Intuitif, il avait une vision. Elle était contemporaine, et discuter avec lui était toujours un plaisir pour nous escrimeurs parce qu’il fallait se battre pour en placer une, en somme il fallait ferrailler.
René Roch – Ancien Président de la Fédération Internationale d’Escrime
Ce n’est pas l’ancien Président de la Fédération Internationale d’Escrime qui va s’exprimer, mais l’ami de Bob, celui qu’il a côtoyé, voici soixante-cinq ans, au Lycée Chaptal. Oui, j’ai été un élève de Bob, quand il était « prof de gym », comme on disait à l’époque. Il était déjà un ami-professeur, un psychologue de l’enseignement. Il est devenu, comme moi, un élève du maître Lacaze. Lorsque je suis devenu Président de la Fédération Internationale d’Escrime, Bob était à mes côtés. Je le voyais, chaque semaine, au siège de la FIE, et nous refaisions, ensemble, le monde de l’escrime. Il était persuadé, et moi également, qu’il était nécessaire de rénover notre sport. Ainsi est-ce en partie grâce à lui que nous avons modifié certains règlements de la FIE. Lorsque nous avons développé l’escrime au Sénégal, Bob faisait partie de la délégation qui a implanté l’école d’escrime à Dakar. Il ne prenait jamais l’avion, mais il a fait une exception cette fois-ci pour retrouver la terre de ces ancêtres. Sa bonne humeur et sa grande connaissance de notre sport ont été décisifs pour la création de cette école de Dakar, qui a été gratifiée du nom de mon épouse. À cette époque, Bob faisait beaucoup d’escrime de théâtre, et collaborait avec le Mime Marceau. Il est rare qu’un maître d’armes qui enseigne l’escrime moderne enseigne en même temps l’escrime de théâtre. Il a été un ami constamment fidèle, et m’a toujours gratifié de ses réflexions de bon sens, même dans les moments bien difficiles. Bob appartient à une génération de maîtres qui savait inspirer le respect à leurs élèves. Il savait être amical et humain. Sa gentillesse n’était pas feinte. Il rendait de nombreux services, et c’est peut-être pour toutes ces qualités que ces élèves l’admiraient et l’aimaient.
Jacques Castanet – Antiquaire de l’escrime
Il était né à Paris le 5 juillet 1925 : son père était sénégalais, officier dans l’armée française il lui avait toujours voué une admiration remarquable ; il avait 88 ans et avait consacré sa vie à l’escrime. Après avoir passé les diplômes de Maître d’Education Physique et de Maître d’Armes, il partit pour Oran où il enseigna l’escrime jusqu’en 1963. De retour en France, il participa très activement ,et pendant de nombreuses années ,à la réussite de deux des plus importantes salle d’armes de la région parisienne : le PUC avec le M° Jimmy Gaillard, l’ACBB de Boulogne-Billancourt avec les M° Barbier et Siégel. Il y participa à la formation de quelques bons, et même très bons tireur (les frères Béna, Alain Varille, Jean-Marie Safra). Mais son activité ne se limitait pas à l’enseignement de l’escrime sportive : il avait des fonctions syndicales menées avec la conviction qui le caractérisait : de nombreux collègues n’ont pas oublié qu’ils lui doivent tout ou partie de leur intégration dans le corps du Ministère de l’Education Nationale ou, plus tard, de celui de la Jeunesse et des Sports. Sa rencontre avec le Maître Lacaze conditionna toute la suite de son existence. Le Maître Lacaze président de l’Académie d’Armes de France et lui, secrétaire général, en assurèrent pendant des années la renommée au travers de la revue qui assurait la transmission de l’histoire de notre discipline. Quelques mots sur cette Académie, l’une des premières pour une corporation professionnelle, crée sous Charles IX en 1567sous le titre “les maîtres,joueurs et escrimeurs d’épée de la ville de Paris”; adoubée par Louis XIV qui lui accorda des armoiries et la noblesse héréditaire aux 6 maîtres les plus anciens. La révolution supprima toutes ces corporations mais en 1886 ,quelques Maîtres de Paris redonnèrent force et vigueur à notre métier en recréant l’Académie d’Armes de Paris qui devint Académie d’Armes de France en 1941. C’est à cette vénérable institution que le Maître Lacaze et Bob consacrèrent une bonne partie de leur vie : ils créèrent des cours d’escrime de spectacle, dans les locaux du service des sports de la cité universitaire de Paris,(dont il était devenu le Directeur) au Palais de Chaillot, rue Blanche, aux Apprentis orphelins d’Auteuil, dans d’autres salles ou organisations à Paris, en province et même à l’étranger, surtout en Italie. Bob atteint une renommée reconnue de tous dans ce qu’il avait coutume d’appeler « une autre escrime » pratiquée par ses nombreux élèves dans des représentation théâtrales. Avec son ami Daniel Marciano il écrivit “De l’épée à la scène” qui est devenu la bible des accros à l’escrime de spectacle. Mais un drame bouleversa sa vie : la disparition tragique de son fils. Avec une discrétion remarquable il ne l’évoquait jamais mais ses très nombreuses activités l’aidèrent à surmonter sa douleur. Des divergences techniques l’amenèrent à s’éloigner de l’Académie d’Armes dont il avait été un fervent défenseur; celle-ci, avait un nouveau Président, le Maître Claude Carliez qui avait réalisé, avec la complicité de ses acteurs vedettes, Jean Marais et Gérard Barray, une série de films-cultes sur le thème des 3 mousquetaires ; mais cette orientation vers le cinéma ne s’accordait pas très bien avec celle de Bob plutôt orientée vers le théâtre. Nous sommes un certain nombre à avoir très sincèrement regretté que le courant ne passe plus entre ces deux grands Maîtres qui avaient tant apporté à la cause de l’escrime. Toujours fidèle en amitié, il n’hésitait pas à rendre service : il le prouva par son comportement exemplaire envers un collègue qui avait vécu le même drame que lui. Ce dernier, Professeur d’EPS dans un grand lycée parisien, avait assisté au décès de son fils suite à un arrêt cardiaque pendant une séance de gym qu’il organisait. Bob réalisa, mieux que quiconque, le désarroi de ce père et le réconforta en lui permettant d’obtenir un poste au service des sports de la cité universitaire à ses côtés. Sa compétence lui valut d’être sélectionné par le Président de la FFE pour présenter un spectacle pendant les derniers championnats du monde d’escrime qui se déroulaient à Paris au Grand Palais ; avec l’enthousiasme qui le caractérisait, il entraîna son équipe de comédiens-escrimeurs pour présenter sur scène un spectacle parfait. Bob était un joyeux vivant, aimant la bonne chère et les bons vins: une bouteille de champagne, en permanence dans son coffre de voiture, était toujours disponible pour fêter un moment de convivialité amicale autour d’une bonne table. Tes amis garderont de toi le souvenir d’un « honnête homme », aux convictions certes bien trempées, affirmées avec autorité mais sans jamais l’intention de blesser. On pouvait ne pas être toujours d’accord avec toi mais ta fidélité en amitié n’était jamais prise en défaut.
Pierre Besse – Maître d’armes
J’ai connu Bob il y a 40ans,en arrivant jeune maitre d’EPS diplômé, à l’école d’escrime de l’INS, car Bob défendait notre corporation dans un syndicat mational…Là, j’ai rencontré de grands maitres, dont le maitre Lacaze qui le premier m’a donné le goût de l’escrime ancienne et de spectacle…Quelques années plus tard, j’ai vraiment cherché à développer cette facette de l’escrime et cela grâce à Bob, à Jean Promard, Claude Carliez et toujours le maitre Lacaze. Ah !Ces stages à la Cité ! Grande mixité des participants toujours bien canalisée par tous sous la forte personnalité( !)de Bob !..Ensuite pendant 20 ou 25 ans nous sommes toujours restés en relation…Visites chez l’un ou l’autre, longues conversations au téléphone, des journées inoubliables à La Valla, le champagne !!! Quelques collaborations à l’occasion de stages avec des comédiens, des souvenirs avec Fred et Alexis ! Ces dernières années nous echangions beaucoup sur l’avenir de l’Escrime, Bob toujours avec une égale passion, malgré sa santé, les problèmes qui touchaient ses proches…Malgré ses airs « bourrus » il était constamment à l’écoute des autres, la différence d’âge en faisant souvent un père ! Nous avions encore beaucoup à se dire, Merci BOB, pour ton « Autre escrime », pour tous les bonheurs partagés et qui resteront longtemps(j’espère)dans mon cœur…Je t’embrasse.
Ella Jaroszewicz – Studio Magenia Académie Européenne de Théâtre Corporel
A BOB
Le destin a choisi pour toi le voyage sur l’autre rive
Nous allons ouvrir des tiroirs de mémoire
Pleins de souvenirs de ton regard et de ton sourire
Tes conseils et les leçons de la justesse de mouvements dans l’escrime
Restent pour toujours à MAGENIA – dans le cours de Mime
Nous te remercions de nous avoir donné le sens de courage
D’avoir accepté nos esprits un peu « dans les nuages »…
MAGENIA – veut dire « RÊVE » en polonais mais le rêve éveillé
Pas celui de dormeur…
Ta présence chez nous était un grand honneur
Nous inclinons aujourd’hui nos fleurets dans un humble salut
Frédéric Trin – Assistant du maître Heddle-Roboth
Maître Bob, une vingtaine d’années à côtoyer quelqu’un comme toi, ça forge certaines valeurs: L’humilité, la générosité, le dévouement à une discipline, la rigueur dans le travail, l’épicurisme de la vie, et surtout, surtout…l’amour du genre humain. Te suivre pendant toutes ces années, ce fût un dur labeur, je l’avoue…mais quel enrichissement et quelles rigolades !! Adieu Bob, ce fût un honneur de te seconder dans ton enseignement et dans la vie de tous les jours. « Tu m’as formé et déformé » comme tu aimais le dire de ton ami Marcel Marceau. Tu m’as appris une certaine manière d’aborder l’escrime, celle à qui tu as consacrée ta vie. Pleine de justesse, d’élégance, de finesse, de noblesse, de sensibilité, de fantaisie et d’humour. J’ai rencontré des gens hors du commun grâce à toi, dont certains sont devenus mes amis, que ce soit des élèves, des maîtres d’armes ou des célébrités. Tu m’as fait promettre de te succéder et de continuer le cours « d’une autre escrime », contre vents et marées. Je tiendrai ma promesse, compte sur moi comme tu as toujours pu compter sur moi depuis tant d’années. Et je citerai toujours le nom du maître d’armes qui m’a tout appris « le maître Heddle-Roboth» comme tu citais toujours avec respect les Maîtres Gardère et Lacaze. Je terminerai cette brève lettre en évoquant quelques unes de tes nombreuses petites phrases que tu nous «vociférais» avec ta verve tonitruante et qui résonnent encore à mes oreilles :
Il n’y a que Bob qui fait du Bob !
Merci maître…vous en êtes un autre !
Il n’y a pas de maître d’armes mélancoliques !
La sixte restera toujours la sixte !
En route, mauvaise troupe !
Larme à l’œil, mes trésors publics !
Vous avez des questions ? je n’y répondrai pas !
Montre nous quelques mouvements, avec brio comme Cyrano !
On te regarde avec les yeux de Chimène !
Vous êtes d’une nullité féroce !
Vous n’êtes pas mauvais…vous êtes très mauvais !
L’escrime de Bob, c’est quand il n’y a pas d’escrime !